Berger de l’Avent – #5 le quatrième rôle du berger

Tamar découvre le quatrième rôle des Bergers de l’Avent

Une nuit apparurent dans le ciel les signes que Tobias, le vieux berger attendait. Le ciel était plus lumineux que d’habitude et au-dessus de Bethléem brillait une grosse étoile. Tamar se dit : « C’est sûrement l’étoile de Bethléem » et il regarda son grand-père qui semblait tout à coup rayonner de joie à l’idée de rencontrer son roi. Tamar, n’y tenant plus, se mit à courir en suivant cette magnifique étoile. Sous son manteau, tout contre sa poitrine, il sentait la flûte qu’il tenait. Il arriva le premier et regarda l’enfant nouveau-né. Il reposait dans une mangeoire pour les animaux, dans une étable pittoresque. Un homme et une femme le contemplaient, tout heureux. Tamar se dit alors : « Est-ce là le roi qu’on m’avait promis ? Non ! Ce n’était pas possible, ils se trompaient tous. Jamais je ne jouerais mon chant ici !  » Et déçu, il ne vit même pas son grand-père et presque tous les autres bergers arriver et tomber à genoux devant l’enfant. En effet, Syméon, trop sceptique pour venir, était resté sur la colline. Tout rempli d’amertume, Tamar s’en retourna et plongea dans la nuit. Mais bientôt, il entendit dans la nuit le nouveau-né pleurer. Il ne voulait pas l’entendre, il se bouchait les oreilles et continuait sa route pour s’éloigner le plus loin possible de cet endroit et de sa déception. Pourtant, les pleurs le poursuivaient et lui perçaient le cœur. N’y tenant plus, il rebroussa chemin. Il vit alors les parents et les bergers qui s’efforçaient de consoler l’enfant qui pleurait. Il ne pouvait plus résister ! Tout doucement, il tira sa flûte de dessous son manteau et se mit à jouer pour l’enfant. Et tandis que la mélodie s’élevait toute pure, l’enfant se calma et le dernier sanglot s’arrêta dans sa gorge. Il regarda Tamar et se mit à sourire. Et, au même instant, Tamar comprit dans son cœur que ce sourire valait tout l’or et tout l’argent du monde. Remplis d’une grande joie, Tamar courût chercher Syméon, le seul berger qui n’avait pas cru le vieux, pour lui annoncer la venue du roi que son grand-père et ses ancêtres avant lui avaient annoncé. Sur sa route, il croisa également des villageois et les invita, tout joyeux, à aller voir cet enfant, ce roi si petit, mais qui déjà savait réchauffer les cœurs. Sans le savoir, Tamar réalisa alors le quatrième rôle des Bergers de l’Avent, celui de messager joyeux au cœur brûlant ….

Inspiré du conte de Myriam Damay « Lucas, le petit berger de la lumière » et du conte de Max Bolliger « Le chant des bergers »
Modifié et adapté par l’équipe « Jeunes en Chemin »