Berger de l’Avent – #3 le deuxième rôle du berger

Tamar découvre le deuxième rôle des bergers de l’Avent

Maintenant que Tamar a bien compris l’importance de veiller, les autres bergers lui font de plus en plus confiance et le laissent souvent seul garder une petite partie du troupeau pendant la journée. Tamar aime beaucoup mener le troupeau dans les collines et lui chercher le meilleur endroit pour manger, boire et se reposer. Un jour, alors qu’il rassemblait les bêtes pour rejoindre les autres bergers pour la nuit, Tamar entendit des sons plaintifs venant d’un champ d’oliviers. Laissant son troupeau un instant, Tamar s’approcha de l’endroit d’où venait ces drôles de sons et découvrit un petit garçon qui pleurnichait sous un arbre. « Pourquoi pleures-tu ? » lui demanda Tamar « Et que fais-tu là, tout seul à cette heure ? » Le jeune garçon lui répondit en bredouillant « Je…je…je suis venu chercher du bois et puis, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais je me suis perdu et maintenant qu’il fait presque nuit, je n’arrive plus à retrouver mon chemin. » Tamar réfléchit quelques instants. À la tombée de la nuit, il n’est pas bien sage de laisser le troupeau seul plus longtemps. Toutefois, impossible pour lui de laisser là ce tout petit garçon. En regardant l’enfant, Tamar s’aperçoit qu’il grelotte. C’est vrai qu’il n’est habillé que d’une simple tunique. Il lui dit alors « Mais tu as froid …. Tiens, prends ma peau de mouton, cela va te réchauffer et si tu as faim, il doit me rester quelques fruits secs dans ma besace. Je vais te les chercher et allumer un feu pour que tu puisses vite te réchauffer. » À ces mots, le visage de l’enfant s’éclaira. Avec Tamar, il n’avait plus peur, il savait qu’ensemble ils retrouveraient le village et sa maison. Une fois le petit garçon rassasié et réchauffé, Tamar prit la route du village, laissant son troupeau près du feu et ramena l’enfant chez lui. Sur le chemin du retour, Tamar couru pour rejoindre le troupeau avant que le feu ne s’éteigne et que la nuit ne soit vraiment bien installée. Il ne faudrait pas que le loup en profite pour attaquer la partie du troupeau qu’on lui avait confié. En chemin, il lui sembla que tout le ciel était plus clair que d’ordinaire, plus joyeux peut-être ? En tout cas, même si Tamar avait froid sans sa veste de laine, la joie d’avoir aidé cet enfant le réchauffait tout au fond de son cœur. Quand en rentrant, il raconta son aventure à son grand-père Tobias, le vieux berger, Tamar avait peur. Il se disait : « Et si le vieux se fâchait en apprenant que j’ai laissé seul le troupeau pour aider le petit garçon… » Toutefois, le vieux berger le prit dans ses bras, lui sourit et lui dit « Tu as bien fait Tamar. Tu viens d’appliquer le deuxième rôle des bergers de l’Avent. Le ciel est bien plus lumineux ce soir grâce à toi ! »

Inspirer du conte de Myriam Damay « Lucas, le petit berger de la lumière » et du conte de Max Bolliger « Le chant des bergers »
Modifier et adapter par l’équipe « Jeunes en Chemin »